Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Inside-Ukraine

Inside-Ukraine
Publicité
Archives
Pages
20 février 2015

Le nouvel accord ukrainien mis à mal

communique2

De nombreuses complications sont déjà en cours dans le processus de paix en Ukraine. En effet, dans un communiqué de l'Elysée du 19 Février 2015, les trois présidents, respectivement François Hollande (France), Petro Porochenko (Ukraine), Vladimir Poutine (Russie), et la chancelière allemande Angela Merkel dénoncent les ruptures du cessez-le-feu constatées ces derniers jours dans le pays, notamment pour la ville de Debaltseve.

Debaltseve, ville stratégique à l'est de l'Ukraine, à mi-chemin entre Donetsk et Lougansk, est tombée entre les mains des séparatistes russes, quelques jours seulement donc après la prétendue entrée en vigueur de l'accord. Cette accaparation de la ville représente "un accroc sévère aux espoirs de règlement du conflit", non seulement par le fait qu'au moins 90 soldats ukrainiens ont été faits prisonniers et que 82 sont portés disparus après le retrait des troupes ukrainiennes de la ville.

Pour l'Union européenne, c'est une "violation du cessez-le-feu". Après tout, qu'est-ce que cela pourrait être d'autre ? L'accord de Minsk du 12 Février 2015 imposait l'ouverture d'un dialogue politique pacifique et une libération totale de tous les otages. Or, les armes sont encore d'usage et les prisonniers de guerre plus nombreux que jamais. Le président ukrainien Petro Porochenko appelle les Occidentaux à réagir face à cette "attaque contre les accords de Minsk" et le cessez-le-feu, par une réponse "sévère" à l’encontre de la Russie. De plus, il réitère sa demande à Washington au sujet de la livraison d'armes défensives à l’Ukraine. Et de son côté, la Russie continue de se montrer globalement satisfaite, arguant que "Le cessez-le-feu a quasiment été respecté [...] à l'unique exception de Debaltseve", et elle appelle aussi les soldats ukrainiens à se rendre, face à l’avancée inéluctable des rebelles.

La position de la Russie dans ce conflit est toujours très critiquée et certains dénoncent même le fait que "depuis le début, Poutine voulait clairement laisser le temps aux séparatistes de prendre Debaltseve". Néanmoins, la ville désormais abandonnée, reste à savoir si les séparatistes pro-russes vont se contenter de se contenteront de cette victoire, ou bien s'ils continueront à avancer vers l’ouest, notamment vers le port de Marioupol...

 

Publicité
Publicité
12 février 2015

Tentative d'un nouvel accord de paix instauré : entre suspicion et espoir

Ukraine: soulagement des habitants après le cessez-le-feu

Après de longues heures de négociations les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand ont fini par aboutir à un nouvel accord de cessez-le-feu ce jeudi 12 février 2015 au sommet de Minsk en Biélorussie, signé par les séparatistes pro-russes et le groupe de contact, constitué de représentants ukrainiens, russes et de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). Ce dernier ne sera applicable qu'à partir du 15 janvier sur la partie est de l'Ukraine et prévoit la création d'une zone démilitarisée élargie entre les forces ukrainiennes et les séparatistes.

Toutefois, les réactions restent mitigées. Tout le monde aimerait y voir un pas en avant dans le processus de paix entre l'Ukraine et la Russie, mais cette même majorité émet des réserves sur la longévité de ce cessez-le-feu. Effectivement, les habitants touchés par les bombardements ne relâchent pas leur vigilance, cependant certains osent enfin sortir de chez eux pour effectuer un ravitaillement ou simplement respirer un peu. Angela Merkel avoue elle aussi ne pas se faire « trop d'illusion ».

Et on ne peut que les comprendre de suspecter une issue négative, en effet les obstacles sont nombreux. Tout d'abord, l'accord de Minsk demande le retrait des troupes étrangères et des armes lourdes, ce qui semble d'ores et déjà compromis dans la mesure où la Russie continue de nier la présence de ses troupes sur le terrain. De plus, cet accord succède à l'échec du premier cessez-le-feu signé le 5 septembre dernier entre la Russie et l'Ukraine rompu au bout de deux jours. Les deux accords reprennent les même lignes, reste à savoir si celui d'aujourd'hui connaîtra le même sort...

Dans le cas d'une rupture de ce nouveau cessez-le-feu, la communauté internationale, et plus précisément l'alliance formée par Barack Obama, François Hollande et Angela Merkel, menace la Russie de fortes représailles.

 

8 février 2015

Livraison d'armes en Ukraine : bonne ou mauvaise idée ?

 

Article2

C'est la question remise sur la table par l'Europe, suite aux échecs rencontrés par les pourparlers diplomatiques avec la Russie, l'annulation du cessez le feu promis par Poutine en septembre dernier ou encore les politiques de sanctions économiques menées ces derniers mois. Ces dernières n'ayant fait qu'aggraver la situation. Face à cette impasse, la livraison d'armes à l'armée ukrainienne est alors envisagée afin de rétablir l'équilibre des forces face aux rebelles russes bénéficiant d'une aide massive de Moscou et gagnant ainsi de plus en plus de terrain dans des combats où les principales victimes sont des civils.

En fournissant des armes défensives les Etats Unis et l'Europe souhaitent contraindre la Russie à engager des discussions sérieuses et mener peut-être enfin à une conciliation. Néanmoins cette mesure ne faisant pas l'unanimité au sein de l'Europe, notamment en France et en Allemagne, l'appliquer risquerait de diviser l'Union et ainsi congeler toute action. Cependant rien ne laisse présager une issue favorable à cette décision puisqu'elle dépend encore quasi-intégralement du bon vouloir de monsieur Poutine.

 

4 février 2015

Mais où sont les casques bleus ?

article1

Le bilan ne cesse de s'alourdir en Ukraine : Après les bombardements du port du quartier de Marioupol dans le sud-est du pays le 24 janvier 2015 où une trentaine de civils avaient déjà péri suite aux offensives prorusses, ce sont des bombardements d'obus tirés sur un hôpital proche d'habitations dans le quartier de Donetsk à l'est qui déchirent le pays, causant au total 12 morts dont 8 civils et 4 soldats ukrainiens une fois de plus.

La ville, Vouhlehirsk, devenue fantôme, est désormais aux mains des séparatistes prorusses. Parallèlement, ces derniers poursuivent leur offensive à Debaltseve, une ville stratégique située à 50 kilomètres au nord-ouest de Donetsk, toujours sous contrôle de l'armée ukrainienne, en la menaçant d'encerclement. Alors que la dernière tentative de négociations de paix a également échoué samedi dernier, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, appelle à une "trêve immédiate" afin de garantir la sécurité des civils, notamment dans leur fuite des combats. En effet, les citoyens dénoncent des "bombardements incessants" rendant ainsi difficile la distribution de soins et de médicaments par les organismes sociaux. Parmi la foule, une femme s'exprime : "Mais où sont les casques bleus ?"

La position de la Russie, accusée de soutenir militairement les séparatistes ukrainiens, "engendrera une grave détérioration des relations entre l'Union Européenne et la Russie", prévient Federica Mogherini. Et pendant ce temps-là, l'Allemagne et la France se questionnent toujours sur la nécessité ou non de fournir des armes aux forces ukrainiennes...

 

Publicité
Publicité
Publicité